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383Miles. One Step And Then ?

8 octobre 2009

C'est toujours le RER d'en face qui arrive en premier.

Tels des mancheots qui attendent le dégel, nous sommes tous là, sur ce quai, à attendre cet interminable train qui nous ramènera jusqu'à notre chaleureuse demeure après une difficile, longue et pluvieuse journée. Il est 17h25. Les parapluies sont de sortie. Certaines personnes lisent des livres philosophiques, d'autres des romans pour femmes, certains le 20Minutes ou le Direct Soir trouvés dans le hall de la gare. La plupart possèdent leur pass illimité, quelques uns ont acheté un ticket qui coûte deux fois plus cher qu'un ticket d'une heure à Bordeaux, mais ici pour faire quatre ou cinq stations seulement. On s'occupe comme on peut, on soupire, on regarde sa montre, on scrute les gens du quai d'en face, on fusille du regard les ados qui parlent fort, qui "partagent" leur rap avec tout le monde, ou les vieilles dames sourdes qui racontent leur vie au téléphone.

On perçoit alors le scintillement des rails, ce petit sifflement aigu si particulier, que seul un habitué des transports en commun ferrés peut remarquer et reconnaître : c'est le train qui pointe son nez au virage cent mètres plus loin. Enfin.
Et dans une odeur étrange, nouvelle pour la provinciale que je suis, la novice des habitudes parisiennes, une odeur de poussière mouillée, de vieux fer et de sciure, le RER freine dans un long crissement et s'arrête, avec environ une chance sur deux qu'une des portes du train se trouve juste en face de nous au moment de l'arrêt.

Commence alors une sorte de lutte pour essayer de rentrer le première dans le wagon pendant que des gens en descendent laborieusement, pour surveiller qui essaiera de nous passer devant au dernier moment ou nous pousser pour mieux nous entasser dans cette grande boîte à roulettes. La chaleur est étouffante à l'intérieur, mais on se tasse et on se presse le plus possible vers le fond du wagon, on se retrouve coincée entre une blonde trop parfumée à l'eau de toilette premier prix de chez Intermarché, un mec en casquette avec son Ipod à fond qui renifle, et une grosse dame avec ses sacs de courses qui nous rentrent dans les jambes. Les derniers voyageurs compactés dans le train, il démarre. Pas besoin de chercher à se tenir aux barres métalliques, l'étreinte stabilise tout le monde. Et toujours cette idée qu'on est vraiment transportés dans des wagons à bestiaux, des trains à un étage avec trop de sièges, alors que les trains à deux étages semblent manifestement être seulement employés pendant les heures creuses. On paye cher pour ça, en plus.

Une station. Deux stations. Mes jambes se mettent à trembler. Vivement que j'arrive. Et en parfaite paranoïaque que je suis, je ramène machinalement mon sac de cours sur le devant, et le coince sous mon bras. Trois stations. Je sens la faim arriver, me demande ce qu'il y a dans le frigidaire, et commence à gargouiller. Dernière ligne droite. La blonde est partie, on respire. J'arrive à me glisser jusqu'à la porte du wagon et m'appuie contre la fenêtre. Les amortisseurs couinent. Bussy Saint Georges. Première annonce. Ça y est, la délivrance approche. Bussy Saint Georges. Je me redresse, appuie sur le gros bouton noir, les portes s'ouvrent. J'expire. Je sens toujours cette odeur de poussière, je suis toujours agressée par ces affiches publicitaires géantes, il fait toujours humide dehors, mais je suis à l'extérieur du wagon, j'ai retrouvé mon espace vital. Le RER à 17h30, c'est pas tellement mon truc.

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8 octobre 2009

"Faites du cheval un compagnon et non un esclave, vous verrez quel ami extraordinaire il est." Nuno Oliveira

cheval

4 octobre 2009

Ce qui donne au romancier l'impression d'échec, c'est l'immensité de sa prétention.

Je suis actuellement en improductivité permanente. Comme un sentiment d'inutilité totale, je flâne dans ma nouvelle vie avec des envies de renouveau, de créativité, de réussite. Pas forcément désagréable, mais j'ai besoin de bouger, de créer, de travailler. Je viens d'entrer en Institut d'Urbanisme, et pour tout dire je suis plus qu'impatiente de démarrer cette nouvelle année. Premières impressions : Paris semble n'être abonné qu'aux températures au moins inférieures de 4 à 5°C de différence par rapport à celles de Bordeaux. J'ai froid. Moi qui n'aime pas ça, je vais être servie. A part ça, tout roule. J'ai pu visiter la capitale pendant une semaine, et j'en retire l'idée que je ne suis pas au bout de mes découvertes, des milliers de choses sont à faire et à apprendre. Les transports en commun sont bien chers. Les gens dans le metro sont tristes. Les asiatiques semblent composer la majeure partie des touristes de fin de saison. Le McDonald's sur les Champs Elysées c'est pas tellement classe. Versailles n'est pas à visiter en période d'affluence touristique, c'est l'horreur. Les parisiennes portent bien plus de talons que les bordelaises, plus hauts aussi, et plus fins. On échappe ici à la mode de la frange de côté, des sacs longchamp et des Ray-ban Wayfarer. Une sorte de nouvelle vie débute, attendons de voir ce qu'elle m'apportera. Normalement, une Licence en Etudes Urbaines à l'Institut Français d'Urbanisme, encore plus d'expérience photographique au niveau architectural et portraitique, et sûrement beaucoup de nouveaux amis super-géniaux. On l'espère !

29 septembre 2009

27 septembre 2009

♫♪ All Day And All Of The Night - The Kinks

J'aime pas les présentations. C'est bien connu. Facebook fait ça très bien. Enfin... On va quand même répéter le principal pour les retardataires.

Je m'appelle Cécile, j'ai 20 ans et 8 mois. J'adore aller m'user les pieds dans les grands magasins. Je n'ai jamais réussi à avoir de plante qui a survécu. Je ne mets jamais moins de 15 minutes pour prendre une douche. J'ai vécu à Bergerac, Bordeaux et maintenant Paris où j'étudie, à l'Intitut Français d'Urbanisme, après deux ans passés à apprendre la Géographie. J'aime la photo et la retouche photo, les chevaux, la déco, les voyages, le webdesign. J'ai voulu à différents moments de ma vie être vétérinaire, décoratrice, architecte, maîtresse et masseur-kinésithérapeute. J'ai du sang O+ et je le donne de temps en temps. Je haie tellement les moustiques qu'en voir un me donne des frissons. J'aime me brûler les pieds dans la douche. Je suis matérialiste. Je suis canoniste. Je ne suis pas très grande. Je ne suis pas brune non plus. Et je ne suis pas québequoise. En espérant que ça puisse vous aider.

J'ai voulu créer ce blog pour continuer à écrire, parce que le précédent ne me convenait plus. Ca doit être aussi une de ces choses dont je ne peux pas me passer. Il faut que je parle, que je dise ce que je pense, que j'écrive ce que je vis. Mais à la différence de beaucoup de blogs, je ne viens pas écrire ici pour me plaindre et dire que la vie c'est moche. J'y raconte les aventures d'une bergeracoise qui fait la parisienne à l'occasion de son année passée dans la capitale. Ou ses trois ans, on sait jamais. J'y écris que je suis heureuse, c'est ça la différence. Ca peut vous ennuyer. Ca peut aussi vous plaire, qui sait. A vous de voir, bonne visite !

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26 septembre 2009

Renaissance d'une âme trop tendre

"Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu'il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison ; car à moins qu'il n'apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d'esprit égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont son âme comme l'eau le sucre.

Il n'est pas bon que tout le monde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger. Par conséquent, âme timide, avant de pénétrer plus loin dans de pareilles landes inexplorées, dirige tes talons en arrière et non en avant. Écoute bien ce que je te dis : Dirige tes talons en arrière et non en avant."

De quoi ça s'agit ?! Il est temps que l'on parle de toi et moi cher lecteur ! Assieds-toi confortablement, prends ta souris en main... et maintenant approche-toi un peu et lis bien mes instructions au risque de te perdre... Ceci n'est pas un blog comme tous les autres, à quelques exceptions près =) Enfin comme qui dirait un blog inutile pour quelques pensées futiles, un joyeux salon de médisances, ou bien un sympathique monologue qui pourra aussi vous servir de berceuse. Cher lecteur je ne sais point comment tu es arrivé ici mais il est encore temps de faire demi tour ! Sinon, valeureux lecteur, prépare-toi à être étudié et mis à nu, tu n'as plus aucun secret pour moi !

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383Miles. One Step And Then ?
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